Le NaNoWriMo est un défi d’écriture où l’accent est mis sur la régularité et la quantité. Comme annoncé la semaine passée, je me suis ainsi fixée comme principal objectif de ne sauter aucun jour et d’écrire les 1667 minimum quotidien. Je vais aussi vous faire un bilan chaque semaine de ce NaNoWriMo. Voici pour la première : Aujourd’hui, je suis à jour dans le compteur et j’ai tenu ce défi de régularité.
Pour autant, ça n’a pas été simple tous les jours. J’ai du cravacher en cours de semaine pour garder le rythme. Je dis un grand merci à la chaîne Twich de Christelle Lebailly et ses lives du soir pour me motiver à me remettre sur internet en rentrant après le travail vers 19h30.
Autant dire que j’ai terminé cette première semaine assez fatiguée.
Organisation de ma journée d’écriture
Matin
Le matin, si je suis assez en forme, je lis L’Anatomie du Scénario de John Truby dans le tram. 30 minutes rentabilisées avec cet incontournable des livres sur l’écriture. Je pars tôt pour éviter la cohue des transports en commun et pour avoir le temps de prendre le café dans un bar à côté de mon travail. J’aime regarder le soleil se lever sur le Parc Chanot et la ville qui bourdonne déjà d’activité. Ça me stimule tellement plus que la campagne, l’an passé, même si c’était bien agréable.
Là, j’organise ma journée, je prends des notes sur mon TN ou l’appli Workflowy (que je peux exporter dans Notion ou copier coller dans un autre éditeur, type Obsidian – geekritude oui ^^).
Midi
A midi, je rejoins ma cantine à deux pas du travail. C’est un restaurant café adorable, joliment décoré à base de livre et d’ustensiles de cuisine. C’est bon (au menu : la salade d’automne aux pois chiches et potimarron ou le plat du jour rougail saucisse au curcuma. Les desserts qui changent tous les jours aussi, pains perdus ou crème fouettée banane caramel, n’en parlons pas). L’endroit est fréquenté, mais je peux m’y mettre au calme aussi. C’était les vacances mais à la rentrée j’aurai encore assez d’espace dans la salle du dessus pour pouvoir m’étaler avec mon cahier et mon téléphone après manger. En un mot, un endroit inspirant où je reviendrai avec plaisir quand j’aurai fini de travailler dans le coin.
Je reste là jusqu’à 14h30. Donc j’ai tout le temps de manger et, à partir de 13h, de faire une session de plus d’une heure pour écrire sur Scribbook sur le téléphone ou brainstormer mon cahier.
Sur le téléphone avec l’outil tracé, j’arrive à sortir des petits pavés de six cents mots en un pomodoro de 25 minutes. Sinon, je rempli des fiches personnages avec le modèle du plot embryo de Rachael Stephens. Je le fais au crayon sur feuille A4. C’est reposant aussi, et un exercice vraiment utile.
Soir
Je termine le travail à 18h30. J’arrive chez moi vers 19h15-30. Je mange et je souffle un peu ou je fais une corvée vite fait avant de rejoindre le live de Christelle Lebailly sur Twich.
Je découvre grâce au nano ce site de stream (et son langage ultra codé) mais c’est sympa de voir Christelle et Bernie répondre aux commentaires, souvent des blagues mais aussi des choses plus sérieuses liées à l’écriture. C’est motivant et coloré. Tout ce que j’aime.
Je reste jusqu’à ce que j’ai atteint mon quota du jour et un peu plus. Je peux alors aller me coucher avec le sentiment du devoir accompli. C’est souvent assez tard mais c’est le nano, oui ou non ?
Week-end d’écriture avec Élodie Lauret
Ce week-end donc, ça a été grasse mat pour récupérer de la fatigue de la semaine. Ça faisait un sacré baille que ça ne m’était plus arrivée. C’est sympa. L’ennui, c’est que quand on se lève enfin, la matinée a filé et qu’il reste moins de temps pour tout faire, courses, lessives, ménage, mais aussi articles de blog et prendre de l’avance sur le compteur. J’ai donc gardé l’essentiel, le temps de faire tourner une lessive et de récupérer deux bricoles au magasin d’à côté, priorité au nano. (L’aspi, c’est tant pis).
Élodie Lauret a proposé à ses Patreon un live d’écriture, histoire de se retrouver sur Zoom et de se motiver à écrire ensemble l’après midi.
Dimanche 7, comme tous les premiers dimanches du mois, elle organisait l’atelier d’écriture mensuel. Le thème du mois était la transformation du personnage. Ça tombait bien avec ma reprise de la lecture de l’Anatomie du scénario, que j’avais abandonnée en route l’an passé.
Au passage, la chaine Youtube de Mei Écriture avait sorti deux super vidéos résumant le pavé avec des petits dessins. Je vous les conseille vraiment si vous voulez avoir un aperçu de cet incontournable de la narratologie.
Dans la foulée, Margot Dessenne a réalisé une série illustrant le travail du scenario à partir d’une histoire cliché qui s’en est trouvée bien améliorée (au grand soulagement du pauvre Julio (prononcé Rouuulio)).
Quelques vidéos à voir pour se reposer un peu de tout ce travail accumulé pendant 7 jours.
Voilà pour ces deux derniers jours, clôturant une semaine où j’aurai écrit à nouveau tous les jours. Après tous ces efforts, j’ai tenu mon objectif d’avoir le quota des 1667 minimum tous les jours. Encore 3 semaines à tenir à ce rythme. Mon rythme est plutôt autour des 1000 mots avec une routine quotidienne. Rappelons tout de même que le but du nano, c’est d’une part de mettre l’écriture au cœur de son quotidien et d’adopter une routine quotidienne et de l’adapter selon les circonstances.
Bilan d’écriture de ma première semaine
Bon, et sinon, sur quoi est-ce que je passe tout ce temps d’écriture et de réflexion ?
Si je savais bien que j’allais me consacrer à la réécriture de mon projet en cours (depuis un an déjà, tout de même), en me lançant lundi passé, je ne savais pas trop comment j’allais m’y prendre.
Après avoir repris mes notes, créé mon projet sur Scribbook en mode nano (donc avec 30 textes préparés avec la date), j’en suis venue à réécrire de zéro plutôt que reprendre mon premier jet.
La V2 reprise sur le premier jet original de l’an passé est trop imparfait en l’état. Ça fait un an que je galère et que je chipote dessus. J’ai déjà fait pas mal de réarrangement de scènes à refaire, revoir ou supprimer. Et c’est plus facile de faire des sessions d’écriture plutôt que de relecture & ajustement sur un texte mal ficelé comme celui-là. La double peine du débutant : c’est mal fichu = y a du boulot, et je débute = c’est plus compliqué donc plus de boulot.
L’an passé, j’avais écris en suivant scrupuleusement le plan établi. Cette fois-ci, j’écris des scènes selon les questions, les actions ou les personnages que j’ai repensés ou dont la problématique m’occupe à cet instant. J’ai déjà repéré des incohérences à côté desquelles j’étais passée à côté jusqu’alors. L’atelier de dimanche a d’ailleurs bien aidé pour en voir des grosses comme des maisons.
Le Passant, depuis un an, c’est mon roman-école. Il passe encore une fois à la moulinette, au fil de mes essais et erreurs et de mon apprentissage de l’écriture. J’avais choisi cette histoire créée pour l’occasion pour éviter tout ça à mes autres projets d’écriture.
D’ici à l’an prochain, j’espère en avoir terminer avec lui dans une version suffisamment lisible pour le mettre sur KDP. Et pouvoir ainsi entamer le prochain nanowrimo avec un autre projet à mener à bien en un an cette fois.
Rendez-vous lundi prochain pour le bilan de la deuxième semaine.
J’espère que vous avancez comme vous le souhaitez dans votre écriture et que vous profitez de l’ambiance et de l’émulation des autres participants, particulièrement inspirés cette année.
Photo by Jonas Jacobsson on Unsplash
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