Un air de déjà vu ? Peut-être bien. Je me remets en mode marathon pour participer au second Camp Nanowrimo de 2020 pendant le mois de juillet. Mais cette fois-ci, avec un objectif « complet » de 50 000 mots.
Maintenant, vous connaissez le principe de ces mois d’écriture : écrire tous les jours pendant un mois, compteur de mots sur le site du nano, etc.
Comme expliqué dimanche passé, j’ai décidé de passer la seconde et de mettre tout en oeuvre pour mener à bien l’écriture d’un roman d’ici la fin de cette année.
Boum. Ça, c’est fait. C’est dit. Yapluka. Merci le confinement, l’inspiration, les premiers pas, toussa toussa.
Donc, première étape, écrire un premier jet, et pour cela, le second camp Nanowrimo de 2020 qui va débuter dans quinze jours en juillet sera parfait. Si je peux avoir un texte prêt à la réécriture avant fin d’année, ce sera top.
Le Passant
Je vous ai déjà un peu parlé de mon nouveau projet, Le Passant (titre provisoire, même s’il me plait assez bien).
Voici le pitch en une phrase :
Un écrivain, en perte de vitesse dans les ventes, retrouve l’inspiration et le succès avec son nouveau roman, inspiré par l’observation d’un quidam à la terrasse d’un café… mais il n’avait pas prévu de taper juste.
Ok, ça fait deux propositions indépendantes, donc deux phrases ^^. On ne va pas pinailler.
J’aime beaucoup cette idée. Elle m’est venue en seconde vague, après un brainstorming dans Scapple (le logiciel de mindmapping de Literature&Latte, le petit frère de Scrivener). Je tourne beaucoup autour du thème de la terrasse de café, en ce moment. Je dois en boire trop pour le moment (C’est vrai que j’en bois 3 maintenant sur la matinée). Ou bien en voir plein sur Instagram ou sur Unsplash. Bref. J’aime bien les terrasses de café aussi, donc pas de souci là dessus.
J’avais d’abord imaginé plusieurs clients qui se succédaient à la terrasse, se croisaient, s’observaient, commençaient discuter entre eux. Mais cette idée là est plutôt idéale pour un recueil de nouvelles. Plusieurs petits tableaux par clients ou par scènes. C’est parfait. Sauf que ce n’est pas ce qu’il me faut, là tout de suite.
Nouvelles vs Roman
En effet, je ne suis pas trop d’accord avec l’idée que, pour écrire, on doit commencer par écrire des poèmes, puis des nouvelles et puis seulement des romans. Pour écrire, on écrit. Point. Et ainsi on apprend. Ce qui marche, ne marche pas. On voit où on pèche, ce qui nous manque, etc. Ensuite, on se documente sur les techniques, la théorie, les structures, les styles, les modes,… On lit des livres sur l’écriture. On participe à des ateliers d’écriture. Ainsi de suite. Et tout au long, on écrit.
Chacun fait comme il veut et voit midi à sa porte. Ce n’est qu’un avis. Mais à mon avis, comme les poèmes et les romans, les nouvelles sont un style en soi. En plus, parce que c’est un format court, il est faussement simple. L’art de la chute n’est pas si évident que ça. Apprendre à écrire des nouvelles en même temps qu’à écrire un roman, c’est chaud. Donc, exit les nouvelles et retour sur l’idée d’un roman.
Avec mes cinq persos se battant en duel autour leurs espressos et cappuccinos respectifs, je n’étais pas très avancée.
Et puis, sont arrivés ces deux-là, chacun à sa table. L’écrivain ronchon et le quidam.
Vieux ronchon recalé au casting
Au départ, j’avais imaginé un écrivain (bah oui, toujours l’influence de l’écrivain de café 😅). Mais LE écrivain, cliché de chez cliché, garanti pur sucre de coco. Oui, le genre veste en tweed avec les coudes renforcés et une villa en Normandie. (J’ai vraiment trop vu Arabesque et Perry Mason quand j’étais petite, moi !! Toute une époque, Les cinq dernières minutes et cie 🤣. Des clichés oui, mais des années 80, s’il vous plaît ! Les représentations mentales, c’est quelque chose ! 🤣😅)
Il fallait faire quelque chose. Le contre-pied, par exemple ? Voyons ça : Passer au féminin ? Ah oui, ça marche. Et tellement mieux. Vieux ronchon devient une jeune femme, jolie, sportive (quoi, un autre cliché ? nan, mais je ferai attention cette fois. Je vais lui donner une vraie personnalité, de la profondeur. C’est déjà ma copine, cette fille. Et oui, les blondes ont le droit d’être de bons persos de roman. Les vieux ronchons aussi. Mais pas écrivain. Bon, je m’égare de plus en plus, moi qui voulais avoir l’air structurée…).
Disons qu’elle a 36 ans (pour moi, c’est jeune encore XD). Un peu comme ça, la fille sérieuse, quoi. Elle a de la bouteille dans l’écriture, tout en étant encore influençable, surtout par sa mère et son éditeur. (Ils seraient pas amants ces deux-là, histoire d’avoir la main sur la poule aux œufs d’or ? – les blondes ne sont pas des poules, même quand elles pondent des bouquins en or. Non mais, c’est fini ce sexisme à 2 balles ?)
Mais voilà plus de dix ans qu’elle écrit sagement des livres bien comme il faut pour plaire à tout le monde, et surtout aux prix littéraires. Elle ne se retrouve plus dans les derniers bouquins publiés sur commande par sa ME, qui ont fait des flops d’ailleurs. Même ses groupies fidèles n’y croient plus.
Voilà un joli motif de changement comme point de départ, non ? Surtout qu’elle ne sait pas ce qui va lui tomber dessus, la pauvre… Elle est en forme, elle a un peu d’argent de côté (ça aide pour voyager ^^). Prête pour l’aventure, la belle. Appelons-la Sophie pour le moment (nom de plume genre Oriane peut-être ? À voir, tout ça. Je ne suis pas très douée pour les noms de persos).
En face, le quidam.
Alors lui, c’est limpide : le type banal, une tête, une veste, des bras, assis devant son déca.
Inodore, incolore, comme le CO². Tiens, c’est mortel ça ! Ça tombe bien : lui aussi. C’est un tueur à gage, dites donc… Je n’en dis pas plus. Il est timide, en fait. Faut pas que je le brusque, si je veux qu’il me livre tous ses secrets (quelques-uns du moins).
Je me demande si ce ne serait pas plutôt lui, le bon protagoniste. Il faut que je teste. Savoir si ce sera plutôt Sophie en mode run for your life, ou si c’est Victor (nom temporaire itou) qui mènera la danse. Ce sera plutôt lui le moteur de l’action, du moins dans un premier temps.
Voilà, où j’en suis à peu près. Je n’en dis pas plus. J’ai déjà pensé à quelques éléments d’actions, une fin probable, un retournement. J’ai quinze jours pour mettre tout ça en place pour le premier juillet.
Hier, j’ai commencé la nouvelle masterclass de Cécile Hennerolles (blog Fais-en un livre). Ça vaut vraiment le coup !
Le contenu est très riche, bien présenté, pas mal de supports et du pratique également. Je me demande si d’archinière, je ne vais pas passer à architecte convaincue.
Je vais essayer de finir les modules la première semaine de juillet. Les leçons se débloquent un jour à la fois. J’ai hâte d’utiliser ces outils pour triturer mon idée dans tous les sens, comme dit Cécile. Je suis impatiente de bâtir l’intrigue et d’avoir un plan solide pour rédiger le premier jet d’une traite cet été.
Et vous, vous prévoyez de participer au Camp Nanowrimo en juillet ?