L‘idée de départ mise au point la première semaine du Camp Nano, j’ai une bonne base sur quoi travailler un bon moment. Il faut à présent mettre en place les personnages. Ce sont eux qui feront avancer l’histoire, alors place aux présentations. La façon la plus simple de procéder est de créer des fiches pour décrire les personnages.
Pour ce faire, je me suis donc attelée à la rédaction d’une fiche détaillée pour chacun des personnages principaux et de fiches plus simples pour les secondaires.
A ce stade, j’ai un héros, son bras droit et la nièce de celui-ci. Le « méchant » n’est pas encore très clair dans ma tête. Mais justement, je vais y travailler.
Si la méthode, dans l’esprit méthode flocon, est un peu rébarbative au premier abord, elle a l’avantage de donner rapidement beaucoup de matière, élargir l’horizon en ouvrant vers d’autres idées et en amenant d’autres personnages.
De plus, ces fiches sont des mémos utiles pour éviter des incohérences par la suite.
Créer une fiche Personnage
Informations de base
Tout d’abord, donner au personnage une existence avec un état civil, ainsi qu’une description physique :
- Nom
- Prénom
- Date et lieu de naissance
- Profession
- Couleurs de cheveux
- etc.
Il faut ensuite aller plus loin et détailler sa personnalité :
- Caractère
- Look
- Ce qu’il aime
- Ce qu’il n’aime pas
- Qualités
- Défauts
- Etc.
Pousser encore plus loin
Arrivé là, on a déjà quelqu’un devant soi. Pour un personnage secondaire, ça pourrait suffire. Mais pour un rôle plus central, il est important de ne pas se limiter à des informations trop générales. Il faut aller aussi loin que possible dans la collecte d’informations sur le personnage décrit.
J’avais déjà une fiche personnage, avec des rubriques basiques du modèle Character de Scrivener. Je l’avais complétée avec le modèle de fiche de Scribbook, déjà bien étoffé.
Pour mettre au point un bon dossier sur mes premiers rôles, j’ai été glaner encore quelques détails sur des sites et blogs de conseils sur l’écriture. Dans le désordre : Ficelles d’auteur, Mécanisme d’histoire, Espaces comprises (qui m’a bien aidé à peaufiner et structurer les détails), Fais-en un livre.
Rédiger les fiches
Une fois avoir mis en place ce squelette pour créer les fiches personnages, il est temps de remplir tout ça.
J’avais peur de m’ennuyer sur un travail fastidieux, en mode formulaire de sécu… Eh bien, non pas du tout, bien au contraire.
Avec un cadre simple à suivre, je n’avais qu’à compléter chaque aspect de la vie de mon héros. J’ai répondu à chacune des rubriques rapidement, en essayant d’écrire le plus spontanément possible ce qui me venait en tête.
J’ai ainsi abordé des points sur lesquels je ne m’étais jamais vraiment interrogé. Devoir me poster des question pratiques (Quels objets emmène-t-il partout avec lui ? Où a-t-il étudié ? Y a-t-il des anecdotes à son sujet ? Etc.) m’a amené à donner réellement de la consistance à un personnage. J’ai dû l’ancrer dans un espace et une époque donnés. Imaginer la façon dont ils aménagent leur intérieur, les relations avec la famille, tout cela les rend concrets.
Au bout d’un moment, j’ai joué à l’inspecteur qui doit en apprendre plus sur sa victime.
Pour donner un ordre d’idée, la fiche de Tuah, aka le Kouna, fait 1869 mots. Celle de M. Yu 1691 mots.
Personnages secondaires
Dans un deuxième temps, raconter la vie des personnages donne vie à une série de rôles secondaires prendront une place plus ou moins importante dans l’histoire. Leur donner une fiche permet éventuellement de les faire évoluer vers un rôle plus essentiel sans se tromper.
J’ai repris ma première fiche pour ces seconds rôles. Je pourrai toujours les transformer en dossier de RG si besoin.
Pour organiser tout ça, dans Scrivener, j’ai créé des étiquettes pour trier cette nouvelle galerie de portraits : principaux, secondaire, autres, mais aussi selon leur contexte : ville, forêt, café,…
Aides-mémoire et fils conducteurs
Les rubriques sur les valeurs, les buts et objectifs, l’évolution du personnage sont évidemment des informations directement liée à l’intrigue.
C’est là que les fiches me seront précieuses pour éviter des incohérence et me permettre de développer des intrigues secondaires (pour lesquelles, je l’avoue, je n’avais aucune idée jusqu’à présent). Un personnage mou ne devient pas subitement téméraire sans une bonne raison, par exemple.
Organiser les recherches
En travaillant sur mon héros, j’ai commencé un organigramme et un historique de la société du héros. J’ai également fait des recherches sur les écoles qu’il aurait pu fréquenter. Avec internet, il est très facile et rapide de créer un contexte plus ou moins plausible. J’ai lié sa fiche avec des notes, en surlignant les sujets sur lesquels il faudra récolter des informations plus précises.
Pour mon second personnage, plus âgé, j’ai commencé à explorer des pistes possibles pour des révélations futures.
Le premier personnage féminin a cessé d’être une cruche transparente pour devenir un pion central dans l’intrigue, positif mais qui pourra être retourné le moment venu. Compléter les bios et motivations de la nièce m’a permis d’imaginer un personnage bien plus complexe, avec des motivations plus profondes. Tout en la laissant dans la catégorie des « gentils », la pauvre va avoir une vie bien plus compliquée, tiraillée entre deux cultures et des ambitions contraires. Elle devra faire des choix parfois difficiles… Et moi aussi ! Mais je vais bien nous entourer, promis !! 😀
Les personnages sont à la base de toute histoire. Sans eux pas d’actions, c’est l’évidence.
Ça vaut vraiment la peine de prendre le temps de créer les fiches personnages. C’est un outil puissant qui a fait avancer encore un peu plus mon idée vers une histoire valable et qui tienne la route. Je m’en doutais, mais j’en ai eu cette semaine la preuve par la pratique.
Le compteur est à 13 000 mots pour ce mois. Je tiens mon rythme de 1000 mots/jour.
A bientôt pour un prochaine article et la troisième semaine du Camp.
Peut-être l’avez vous remarqué, j’illustre les articles consacrés aux aventures du Kouna par des photos de matous. Merci Unsplash et ses contributeurs. Je préfère mettre mes propres photos mais, pour avoir un blog joli, des images plus pros sont d’un meilleur effet.