Femme écrivant dans sur un perron - Photo by Callum T on Unsplash
Écriture

Vaut-il mieux ré-écrire avec la porte ouverte ou fermée

Dans son livre « Écriture« , un incontournable pour tout apprenti écrivain qui se respecte, Stephen King conseille d’écrire porte fermée plutôt qu’ouverte. C’est à dire de rester dans son coin pendant le temps d’écriture de son roman. Le nano de ma première réécriture se termine. J’ai eu besoin cette année d’être beaucoup moins sociale que pendant le nano 2019 et les deux camps suivants. Cette histoire de savoir s’il vaut mieux réécrire avec la porte ouverte ou fermée n’est donc peut-être pas inutile pour connaître son fonctionnement d’écriture.

L’importance du groupe

Ouvrir la porte, c’est s’ouvrir sur les autres, tout ce qu’ils peuvent nous apprendre, nous apporter. Clairement, sans internet, j’en serais toujours à me débattre avec mes velléités d’écriture sans jamais les concrétiser.

Une année d’inspiration et de motivation

Je ne vous refais pas l’histoire (allez courage pour les plus désespérés d’entre vous, plus que 25j et on change d’année). Mais pour moi, ce fut une révolution, tout ce temps à pouvoir écouter des podcasts, regarder des vidéos, suivre des auteurs, et pour une fois écouter ce que les plus jeunes avoir à me dire. Une jolie claque, comme je les aime. Vraiment, merci les amis ❤😅.

Avec le nano 2019, j’ai repris contact avec le groupe France – Elsewhere. Petit groupe très sympa qui est devenu mon rendez-vous quotidien, avec le bonjour du matin pour lancer la journée et tenir le quota.

J’ai fini par en faire une routine quotidienne bien ancrée sur laquelle j’ai pu greffer d’autres habitudes : bouger 10 minutes, méditer, écrire 5 minutes mes pensées. Cela a créé la boule créative dont j’avais besoin pour mettre en place mon projet et réaliser mon envie d’écrire.

Partager ses doutes, ses questions

Je n’aime vraiment pas posé de questions sur les réseaux. Par contre, d’autres les ont souvent eues avant moi, et j’ai beaucoup lu les réponses reçues. C’est comme ça que l’on apprend.

Et que l’on se rend compte que l’on n’est pas seul à se poser des questions existentielles sur l’écriture, telles que ce que est permis ou à éviter, la légitimité, l’utilité de se lancer dans cette aventure un peu folle.

Bénéficier des réflexions, des idées, des partages

Au final, j’ai suivi 3 groupes sur discords, et j’ai même réactivé mon compte facebook (qui ne me sert qu’à suivre des groupes, vu que je n’y poste rien de perso). Je n’imaginais pas que les discords étaient bien plus que des chats, bien sympathiques mais chronophages. Ce sont des mines de partage, de ressources, des salons dédiés aux questions pratiques.

En même temps que je relançais mon blog, j’ai cherché et trouvé des blogs à suivre. Là encore, les richesses et pépites sont infinies, avec des réflexions très fouillées et éclairantes.

Et puis les chaînes d’écriture, les feeds insta,… Certains allant directement à l’essentiel, d’autres très construits et pensés par des créateurs. J’ai calé une demie heure à mon petit déjeuner pour faire le plein d’inspiration dès le matin.

Rester en retrait

Cependant, au bout d’un moment, une fois ma routine rodée, ma bulle bien établie, j’ai eu besoin de m’en détacher.

Déjà, parce que j’utilisais la méthode pomodoro et que je laissais les réseaux par blocs de 25 minutes. Et une fois terminée, je suis du genre à poursuivre sur ma lancée et à continuer d’écrire ou à lire pour compléter mes recherches.

Pour écrire, il faut écrire, seule

Et donc dans ma bulle, il y a le timer, ma musique, mon logiciel, et c’est tout. J’aime bien avoir un bureau en ordre, avec juste mon carnet de note. Et encore, avec Scrivener, j’ai commencé à prendre des notes de plus en plus directement dedans.

Si j’avais pu, je serais sans doute allée à la belle saison à l’une ou l’autre terrasse dans la région. Mais j’ai dû me contenter de mes marches quotidiennes.

Mais après moins de trois mois à ce régime, quasiment sans douleur, j’ai atteint un résultat inédit pour moi : un premier jet , une histoire cohérente et entière du début à la fin. OK… Message reçu.

Première relecture

Pour le nano, j’avais encore besoin de ce calme et cette concentration pour relire et réécrire, réajuster ce premier jet. J’étais restée assez fidèle au plan établi, mais des personnages et situations avaient inévitablement évolués pendant la rédaction.

Là, ce n’était même pas la peine d’imaginer de discuter sur un discord, c’était l’éparpillement assuré. Tous ces projets, sujets divers et variés, c’était trop tentant, alors que j’avais besoin de me refermer un peu sur mon histoire, de rester en tête à tête avec le petit monde que j’ai mis en place.

Comme récompense en fin de session, je regardais juste le vlog de Sarra Cannon (et Christelle Lebailly le mercredi). Ce n’est pas mon style de lecture, mais j’aimais bien son bazar eye candy et ses réflexions sur l’écriture et la rigueur nécessaire.

Porte fermée pour l’heure

Au final, je suis donc plutôt d’accord avec M. King.

Je ne fonctionne pas du tout d’une façon qui me permettrait de publier en même temps sur Wattpad ou Scribay, même si j’avais voulu tester ces plateformes cette année.

L’idée que je me fais de l’écriture d’un roman se fait en phases assez bien marquées les unes des autres. Ce n’est qu’une fois que j’ai remis mes chapitres en ordre, que j’ai commencé à voir quels mots pourraient servir de fils conducteurs à travers tous les textes (qui approche tout de même les 70 000 mots, plus de 400 000 signes).

Il se trouve que j’ai retrouvé un stage, et qu’il va se faire en deux quinzaines. Ça tombe à pic. D’ici 15 jours, je pourrai refaire une réécriture plus poussée que celle de novembre. Idem en janvier. Je verrai alors comment j’aurai évolué et ce qu’il conviendra de faire. Pour le moment, je suis assez satisfaite de mon histoire. Je sais qu’il y a des points que je voudrais améliorer. Mais pas de changement radicaux.

Une bordure décorative - réécrire porte ouverte ou fermée

L’an prochain, la grosse étape sera de me confronter à des avis extérieurs. Et là, ce sera la porte ouverte à tous.

Je ne regrette pas d’être partie d’une histoire vierge, sur laquelle je n’avais pas d’a priori, d’attentes ou d’affectif à outrance, pour ce premier projet de roman destiné à la publication.

Crédit image : Photo by Callum T on Unsplash

Auteur

ingrid@descouleursetduvent.fr
Amatrice de stylos-plumes, apprentie écrivain, j'écris pour mon plaisir, pour le mettre sur papier avec de jolis objets, tels que plumes et carnets. J'aime les couleurs également, celle de ma boite d'aquarelle ou celles qui se succèdent au fil des saisons, ici et ailleurs. Merci d'avoir lu ce billet. J'espère qu'il vous a plu. N'hésitez pas à laisser un commentaire ou une question. J'y répondrai avec plaisir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.