Pour cette troisième semaine du Camp Nano, après avoir redéfini l’idée, (re)fait connaissance avec les acteurs principaux de mon histoire, place maintenant à l’intrigue. Pour cela, j’ai établi le plan détaillé des étapes de mon récit.
Et ce ne fut pas de tout repos.
L’idée avait pourtant l’air simple : Puisqu’il s’agit d’un récit d’aventure, un récit d’initiation, je pars du schéma du récit du héros (Scribbook propose un merveilleux découpage et un modèle tout prêt à l’emploi), je reprends les 12 étapes et je remplis les cases, comme j’ai fait pour les fiches
Oui, ça avait l’air simple…
Sauf que…
Sauf que c’était la troisième semaine.
Et que c’est celle du creux de la vague.
Blocages
J’ai eu du mal à enchaîner. J’ai pris une journée pour écrire pour le blog, m’inscrire à Scribay, télécharger YWriter (pas mal, mais ça ne vaut pas Scrivener), tester WriteControl… Pour réfléchir à l’activité d’écrire. Au moins, si je n’ai pas avancé sur le plan, je suis restée plus ou moins sur mon sujet. J’ai résisté à l’appel de « la nouvelle idée qui est plus attirante que l’histoire en cours ». Je savais que si je lâchais mon projet en cours, je n’arriverais qu’à avoir une histoire inachevée de plus. J’ai tenu bon sur ce point-là.
Alors que je pensais que, cette fois, c’était bon, j’avais ma trame et que ça allait couler de source, non ! C’est la technique qui a coincé : plantage de l’ordi et, dans la foulée, de Scrivener. J’ai perdu le début de ma lancée.
Heureusement, j’avais le filage à la main. J’ai quand même perdu quelques 5000 mots et plus d’une journée. J’ai pu retracer l’essentiel, je n’ai pas perdu des éléments importants (comme les fiches persos). Mais j’ai seulement terminé le plan détaillé de la série aujourd’hui.
Papier – crayons
Quand je me suis remis dans Scrivener pour établir le plan, ça n’allait toujours pas. J’ai chipoté et puis j’ai sorti un grand cahier A4, quasi neuf que j’avais là.
C’était sur papier que je devais d’abord mettre à plan la structure, pour qu’elle m’apparaisse enfin.
Poser les 3 actes, les 12 étapes, les surligner, les encadrer, tout en pensant à mon récit.
C’est ainsi que j’ai pu concrétiser que ce serait une série en 3 tomes pour 3 actes de l’évolution de mon personnage. L’enjeu m’est apparu plus clairement. Et j’ai pu distribuer mes différentes idées dans chaque tome. Petit à petit ça s’est mis en place.
Ce qui veut dire que je suis en retard ce soir. Je n’ai pas encore le plan du tome 1 comme je l’aurais voulu pour la fin de la semaine 3, mais au moins je sais où je vais avec ce plan détaillé de ma saga du Kouna. Ce n’est donc pas trop grave.
J’ai maintenant une vision bien claire de ce qui va arriver, de ce que je dois faire et comment.
Plus qu’une semaine
Il me restera ensuite à ancrer le monde. J’ai déjà travaillé dessus à travers les fiches persos et le plan. J’ai imaginé des lieux, des ambiances, noté des recherches à faire pour avoir des détails concrets et réalistes et commencé à rassembler dans Pinterest des tableaux avec des liens et des photos.
Je suis donc confiante pour la fin du Camp.
Côté compteur, je suis ce soir à 22 860 mots. Il me reste donc un peu plus de 7 000 mots sur les prochains 6 jours. C’est tout à fait faisable. J’espère même avoir un jour ou deux d’avance, comme en novembre.
Depuis le début du mois, j’ai appris beaucoup.
Je pense que ça valait la peine de me donner des étapes à franchir, comme mon héros. J’apprends, ça marche et ça me plaît.
J’apprends ce que c’est d’écrire. D’y passer du temps, d’avancer, de stagner, de devoir reprendre des étapes. De ne pas aller trop vite pour que ce soit ok, que la couche soit assez solide, qu’il y ait assez de matière pour passer à la suite.
Maintenant, je commence à me dire que je suis prête pour écrire en toute connaissance de cause.
Je sais que les embûches sont encore nombreuses avant d’arriver à une histoire terminée. Le travail est conséquent, et la flemme rode toujours.
Mais à chaque essai, j’avance. Et cette fois-ci, je vois que je progresse. Rien que pour ça, ça valait la peine de consacrer mon mois d’avril au Camp Nano.
Photo mise en avant : Alex Chernenko on Unsplash