Et voilà, déjà la fin du mois. Avec le Camp Nano où j’ai écris tous les jours, je n’ai pas vu le temps passer. Cette quatrième semaine d’avril, dernière étape de mon programme : explorer et détailler le monde du roman.
Après avoir terminé la trame générale de mon histoire la semaine passée, j’ai pris encore trois jours le weekend dernier pour bien finaliser ce point et terminer en détail l’intrigue de mon tome 1.
L’histoire de ce premier acte est centrée autour de la marque de café Chat Noir, marque existante mais que j’ai réinventée (tout événement ou personnage existant ou ayant blabla…). Le nom me plaisait, la silhouette du chat également. Ils collaient à mon idée originale et on peut imaginer beaucoup à raconter à partir de ce simple paquet.
C’est mon point de départ pour poser l’univers et l’aventure de mon héros, leader mondial du kawa sacré du matin. Comme quoi, je m’envole à partir de rien !
Poser le monde
Dans le récit du héros, schéma narratif que j’ai choisi, on sépare trois temps et deux mondes. Le début et la fin prennent place dans le monde ordinaire du héros et l’aventure proprement dite se déroule dans un monde dit extraordinaire.
Encore faut-il ancrer le personnage dans ces deux mondes. Et déjà, savoir soi-même en quoi consistent ces deux univers dans lesquels les personnages vont évoluer à leur dépends. Sinon, ce n’est pas drôle.
Monde ordinaire : Malaisie
Souvenir de mes lectures d’ados, envie d’exotisme, et parce qu’en Asie du Sud-Est se trouve de belles plantations de caféiers, le pays natal de mon héros est la Malaisie. Je me suis fait un malais plaisir à parcourir guides, cartes et sites d’informations pour recueillir un maximum d’informations possibles sur la destination.
Le site Nanoprep renvoie vers 20 questions à se poser. Depuis les périodes des vacances du pays aux plats principaux des habitants, en passant par la vue depuis la chambre de mon personnage. Comme pour les fiches, prendre le temps de mettre noir sur blanc les informations les plus triviales rend plus tangibles les réalités du quotidien des personnages.
J’ai répondu à ce questionnaire pour la France et la Malaisie et rédigé des fiches lieu pour les principaux sites (la maison de Tuah, le siège de sa société, la plantation de caféier, le siège social de CCN à Paris).
Cette étape voyage valait le détour. On voyage, on apprend des choses. Ça m’a rappelé les devoirs à l’école. Avec internet, la moindre question a sa réponse dans les 5 minutes (bon, disons 30 minutes, si on regarde beaucoup de photos paradisiaques ou qu’on dévie vers l’évolution de l’après guerre au Japon).
Monde extraordinaire : France
Le monde où Tuah va devoir faire face à ses responsabilités sera la France. Mon récit s’ancre dans la mondialisation : plantations en Indonésie, siège social à Paris. Et comme les français râleurs sont des accros du petit serré au comptoir ou en terrasse, l’Hexagone est l’endroit parfait pour les premières explosions de tasses…
Mon héros va devoir apprendre la langue de Voltaire en accéléré. Il est anglophone, mais ça ne fait pas tout. Il ne connaît pas la pomme de terre (ni le gratin dauphinois), il est très discipliné et un peu timide. Ça va être amusant de le plonger dans la ville lumière. Mais il devra vite s’adapter, parce que les vrais ennuis vont bientôt lui tomber dessus.
Le monde ordinaire de mon héros est un pays qui me fait rêver. À l’inverse, la France va le déboussoler et le forcer à se dépasser et s’adapter.
Outil web : Pinterest
À ce stade, Pinterest est mon ami. J’ai créé un tableau Kouna, subdivisé par thème, café, Asie, etc. Le principe des épingles permet à la fois de collectionner des images, du visuel, et des liens vers des sites d’informations. Il vaut mieux réfléchir un peu dès le départ pour s’organiser et éviter de se retrouver avec beaucoup d’épingles en liberté. Le système du site vient ensuite alimenter les thématiques en proposant de nouvelles suggestions d’après les précédents épingles.
Monde interconnecté
J’ai pensé à d’autres pays pour courir un peu plus loin l’aventure.
Aujourd’hui, le monde est un village, interconnecté. On peut se sentir limité parfois, isolé à une endroit. Mais bien moins que lorsque son téléphone est déchargé et s’éteint. Tout redevient instantanément lointain.
À tout moment et partout, je suis sur Instagram des papeteries (au hasard, à Kuala Lumpur une papeterie avec des chats, @stickerrific), j’ai lu quelques journaux et fait des recherches selon les sujets (économie, géographie, vie courante, etc.). J’ai journalé devant la vidéo de @skybambi et ses magnifiques mises en page. Le roi est actuellement confiné dans son palais. Han, Luke et Leia vont bien.
Miracle d’internet qui m’épate encore et toujours de pouvoir suivre ce qu’il se passe à l’autre bout du monde en temps réel.
C’est aussi ça, le plaisir d’écrire. C’est du boulot, mais c’est une autorisation à rêver, à voyager. Et le voyage immobile, de nos jours, c’est le meilleur.
Tuah, deviendra le Kouna. Un chasseur félin, mais aussi un gros matou profiteur, qui sait trouver les meilleures places… Penang, Malacca. Mais aussi la France, l’Amazonie,…
Je n’ai pas envie de faire un manifeste pour la relocalisation et la décroissance. Mais quand même, il doit y avoir des pistes à envisager pour que le pauvre Tuah ne soit qu’un horrible capitaliste borné.
Avril se termine. Je finaliserai les fiches dans les prochains jours. Et demain, je ferai un dernier article bilan pour clôturer ce Camp NaNoWriMo qui s’est très bien déroulé pour moi et mon Kouna Tuah.
Photo mise en avant : Andrey Nikiforov on Unsplash