En pleine réécriture après trois semaines de Nano, j’arrive maintenant à voir assez clair dans mon histoire, basée sur la classique structure du récit en trois actes.
Quand j’ai repris le texte, j’ai commencé par réajuster les étapes. J’avais ajouté, supprimé ou transformé certains épisodes pendant l’écriture du premier jet. Mais, dans l’ensemble, je suis restée assez proche du plan de départ et du déroulé prévu.
D’entrée, j’avais choisi le bon vieux plan en trois actes pour structurer mon histoire, parce que c’est un des plus classiques.
Pourtant, cette structure ne me garantit pas du tout d’écrire au final un roman agréable à lire. Alors, est-ce que j’ai bien fait ?
A bien à réfléchir : oui. Je ne reviens pas sur ce choix. Comme toute méthode, elle a des avantages et des inconvénients.
Les avantages
Idéal pour le débutant
Le plan en trois actes est un incontournable. Nous sommes nombreux à l’avoir appris à l’école. Il me semblait donc logique de commencer par là.
Même si j’avais plusieurs projets d’histoire dans mes cartons, aucun n’a jusqu’ici jamais abouti. Sans doute parce que soit j’avais l’histoire mais pas le « contenu », l’épaisseur à mettre dedans. Soit j’avais l’idée mais aucun début d’intrigue pour raconter une histoire à partir de ça.
Partant de rien d’autre qu’un brainstorming, j’ai trouvé une première idée d’histoire, et j’ai développé petit à petit des personnages, des actions, des buts, des empêchements. Assez rapidement, j’ai pu assembler tous ces éléments sur ce squelette des 3 actes.
Logique implacable
Pour mettre tout ça en ordre, j’ai fixé le début, la fin, et j’ai rempli au milieu. 1 2 3, pas plus compliqué que ça. La structure en trois actes ne chipote pas. C’est entrée-plat-dessert. On sait d’où on part, où on va, et la liste des étapes intermédiaires.
Les inconvénients
Banalité
Je ne vais pas vous spoiler grand chose en vous disant que mon héroïne, au début, ben elle est pas au top. Qu’il va lui tomber une méga tuile sur la tête (Acte 1). Et pour éviter d’y laisser des plumes, elle va vraiment devoir se bouger (et vite, et ça va faire mal, gniak gniak gniak, je sais que c’est pour ça que vous allez le lire, ce bouquin – Acte 2). Et quand elle croit qu’elle s’en est sortie, ça va être pire. Mais après ça va être super méga génial, tous ses soucis envolés. Et avec de la crème chantilly sur le mot Fin, ça valait la peine finalement d’en baver autant (Acte 3 – oui, avec happy-end, parce que j’ai pas le niveau pour une bonne fin tragique).
Air connu ? Je sais, j’assume. Je débute, mais c’est ok.
Mécanique
L’histoire devrait être un peu plus originale (je vous rassure, je ne vous ai rien dévoilé de la vraie histoire), quand même. Mais les chapitres ont besoin d’enchaînements logiques, et pour les lecteurs aguerris, je ne suis pas à l’abri de les ennuyer avec du déjà vu.
J’ai quand même deux trois petites intrigues secondaires, et j’espère que m’en sortir honorablement pour la fin. Je promets de faire le maximum en tout cas.
Trop facile
Est-ce qu’il n’y aurait pas eu une autre façon de raconter ce que j’ai à vous dire ? Ou donner une autre orientation à l’histoire ? Si, clairement. Les options et possibilités sont illimités. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y aura toujours des auteurs, et un public pour les lire.
Et qui sait si, en troisième réécriture, je ne partirai pas sur un nouveau plan parce que j’aurai évolué et la perception que j’ai de mon récit ne rentrera plus dans le schéma défini. Ce n’est qu’en poursuivant le travail que je pourrai le savoir.
Conclusion
J’ai une structure qui me semble tenir la route. C’est la base de la base pour pouvoir écrire une histoire aussi rapidement que possible. J’en ai d’autre à écrire derrière, pour lesquelles j’aurai à m’investir autrement plus (même si je mets tout mon cœur dans celle-ci, je vous rassure).
Pour palier à l’inévitable manque de surprise pour les habitués, j’essaye d’être originale sur le contenu. Je cherche des personnages aussi variés et réalistes que possible afin d’éviter les clichés (même si mon héroïne est blonde, c’est un contre-cliché 😉). Dans l’enchaînement du récit même, j’essaye d’éviter d’être trop longiligne, de varier le ton, la succession des lieux, et de mettre des péripéties en dents de scie, etc.
Je n’aurai pas un roman parfait. Mais j’aurai un roman. Et ça, ce sera incontestablement plus original que tous mes bouts d’histoires qui végètent depuis des années et des années sur mon disque dur.
Je dis depuis le début que le Passant est mon roman-école. C’est avec cette histoire que j’apprends à écrire, comme je passerais mon permis écriture (j’apprends en filière libre). Depuis cinq mois que je travaille dessus aussi régulièrement possible, je suis plus avancée que je ne l’ai jamais été. Avoir décidé rapidement du plan y est sans doute pour quelque chose.
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