Après plusieurs semaines sans article, je me dis qu’il serait utile de faire le point sur l’avancement de ma réécriture en mars. La relecture terminée depuis février, je suis toujours dans la première phase de la réécriture (J’en ai prévu trois). J’ai fini par trouver une méthode, à défaut d’un rythme. J’avance peu à peu dans ces étapes d’après-écriture. Elles sont devenues concrètes. Et le but final de la publication un peu moins abstrait, pour le coup.
Trouver la méthode
Jusqu’à présent, je n’avais jamais terminé de premier jet. Je n’avais donc jamais eu à me pencher sérieusement sur le travail de réécriture. Même si j’ai par le passé suivi un cours d’écriture créative où l’accent était mis sur les mots, les structures de phrases, le rythme, etc., je ne l’avais jamais pratiqué dans un « vrai » projet d’écriture.
A force de tournicoter et de procrastiner, j’ai donc fini par me donner le temps d’apprivoiser cette nouvelle étape. Je peux être rapide quand je maîtrise le sujet (50K pour le nano, avec une histoire bien préparée, même plus peur). Mais le plus souvent, j’aime aller à mon rythme, spécialement quand j’explore un nouveau domaine. J’ai besoin de prendre le temps de la découverte, pour ensuite me plonger dans la tâche une fois que j’ai pigé de quoi il retourne.
Il m’a donc fallu un bon mois pour trouver mon chemin sur cette nouvelle portion du chemin vers la réalisation d’un roman. Entre procrastination plus ou moins utile (j’ai fait des découvertes sympas au passage) et visionnage intensif de la chaîne de Sarra Cannon (et un passage tout aussi intensif dans ma papeterie préférée – plus de 2 heures, record battu 😳😅). Oui, non seulement, je prends le temps, mais je fais des pauses.
Et se donner un plan
Mais au bout d’un moment, je me suis un peu forcée à avancer sur du concret. J’ai donc repris mes notes de relecture manuscrites pour les compiler dans un tableau. Le modèle est celui d’Astrid, de l’Astre et la Plume (blog que je vous recommande chaudement). Jusqu’alors, il n’y avait qu’au travail que j’utilisais Excel. Mais je me suis dit que ça ne me coûtait pas grand chose d’essayer.
Recopier les notes m’a pris moins de temps que je ne craignais. Deux séances en fin de journée. C’était tout de même près de 4h mais pour 22 chapitres et un paquet de remarques diverses. Et je dois reconnaître que le résultat, avec les fonctionnalités de tri et de sélections d’affichage de données, m’a définitivement convaincue. Pour chaque chapitre, je vois clairement les manques, problèmes et ce qu’il y a à retravailler.
Voir cette (loooongue 😅) liste de remarques et corrections à reprendre peut être intimidant. Mais en triant, on s’aperçoit que la tâche est faisable. J’affiche les remarques par chapitre et par phase. J’ai ainsi une ligne de conduite pour chaque séance de travail, avec un petit nombre d’éléments à gérer sur une partie définie du texte.
Bah comme à chaque fois. C’était l’outil qu’il me manquait. Je peux maintenant avancer progressivement (vous savez, les objectifs SMART, toussa toussa).
Trouver les outils
Toujours fidèle à Scrivener (la version 3 stable pour Windows est enfin sortie, si le coeur vous en dit ^^), j’ai quand même définitivement ajouté Plottr à ma panoplie d’outils d’écriture. Morgouille, tu as ma reconnaissance éternelle pour m’avoir fait découvrir cette pépite dans ton podcast l’an passé 🧡.
Plottr est un programme dédié à l’élaboration de récit. Comme son nom l’indique, il permet de gérer les plots (les trames) de son histoire. Scrivener le permet aussi d’une façon, avec la présentation du tableau d’affichage en lignes ou colonnes. Les cartes sont reliés par une ligne en arrière plan, liées à la couleur des labels. (Je vous en avais parlé dans cet article-ci.)
Avec Plottr, ça pète. Normal, pour un outil visuel. Une ligne, une trame. J’apprécie beaucoup de pouvoir mieux voir les interactions entre les personnages. Pratique pour rééquilibrer mon intrigue et améliorer les arcs narratifs. Je ne dis pas que mon roman sera parfait. Loin de là, j’ai encore tellement à apprendre sur l’art de raconter des histoires. Mais utiliser des outils au top ajoute au plaisir créatif.
Chaque carte représente une scène, que l’on peut relier à des fiches personnages, lieux, notes (pratiques pour les thèmes et éléments à développer à travers le récit). Ces dernières semaines, de nombreuses mises à jour ont beaucoup améliorer la gestion des cartes, que l’on peut colorer, lier entre elles, utiliser des modèles, des attributs. Et tout ça peut s’exporter dans Word ou Scrivener.
J’ai donc repris mes scènes et les ai détaillées et annotées, en suivant les remarques de mon Excel. A partir de là, je réécris les scènes faiblardes, comble les manques. Je ne suis pas encore tout à fait satisfaite, mais j’ai déjà remis pas mal de choses en place. Il y a encore des détails qui coincent, mais je pense en venir à bout d’ici la fin du mois d’avril.
Trouver l’inspiration, la motivation en bonne compagnie
Le printemps de cette année est à la fois semblable et différent de l’an passé. Malheureusement, la situation ne s’améliore guère pour le fond. Avec un travail à temps plein, 40h de ma semaine ne m’appartiennent donc plus . Cependant, la routine mise en place l’an passé porte ses fruits. Je continue à me lever plus tôt, pour pouvoir faire mon petit yoga, méditer et prendre ma dose de réseaux inspirants (newsletters et Instagram).
J’avais pensé que je pourrais commencer le Camp Nano d’avril avec une semaine de vacances et que j’avancerais davantage. Mais les aléas de la vie ont fait que mon esprit et mon temps d’écriture ont été accaparé par d’autres choses et décisions importantes. Cela fait partie du jeu. Mais j’ai gardé mon projet en tête et même si j’ai moins fait que prévu, l’habitude m’a aidé à poursuivre mon but.
Enfin, le petit groupe du Patreon d’Élodie Lauret sur Discord est un très chouette endroit où discuter, se motiver, et faire des rushs d’écriture. Hier dimanche, on a encore participé à un atelier d’écriture très riche en échange et en enseignement.
Voilà où j’en suis de l’avancement de ma réécriture depuis mars.
Le printemps ici en Ardennes se fait décidément attendre mais cela n’aura qu’un temps. Bientôt, je vais retrouver un ciel plus clément, et rien que cette perspective est une excellente motivation pour continuer à écrire et à explorer ma créativité.
Je vous souhaite un bon Camp Nanowrimo si vous y participez, ou de belles avancées dans vos projets.
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